Prolongez la campagne l'exemple c'est nous

Ce site est une archive de la campagne de Yapaka "L'exemple, c'est nous".

La campagne est terminée mais le matériel reste à disposition si vous le souhaitez.

Davantage de bagarres que les années précédentes, 26 arrestations administratives, 19 arrestations judiciaires, 160 blessés dont un grave, 7 mineurs ramenés au poste  sous l’influence de l’alcool, voilà ce que la presse aura retenu  des dernières 24 heures vélo de Louvain-la –Neuve !

Mince ! Effacé le travail d’une année de plusieurs dizaines d’étudiants pour organiser un événement marquant de la vie estudiantine qui draine plus de 40.000 étudiants ; passés sous silence les sportifs endurants qui ont pédalé durant deux tours d’horloge ; oublié le génie des créateurs de ces drôles d’engins à pédales ; ignorées les nobles causes associées à l’événement, ne restent que les incidents, la biture de trop, les quelques arrestations de plus…

Pour dire vrai, je n’ai jamais eu beaucoup de tendresse ni d’affection particulière pour ces sbires, tablier maculé, haleine de bière et verbe rustre qui vous apostrophent aux feux de signalisation en tendant leur choppe garnie de quelques cents. Je n’ai jamais été amateur de baptêmes, de libations, de processions ni bizutages en tous genres…

Mais quoi, il s’agit bien d’une fête aussi respectable qu’une autre, non ? Ces commentaires moralisateurs et indignés, les entend-t-on au lendemain du 15 août en Outre-Meuse ? Ou des fêtes de Wallonie ? Imagine-t-on un instant seulement qu’au lendemain de ces grands événements populaires  les plumitifs puissent faire l’impasse sur les sempiternels concerts de Paul Louka,  Lara Fabian ou Michel Fugain ? Pourraient-ils oublier de faire mention de la présence des artisans, du dynamisme des commerçants, de l’enthousiasme des citoyens ?

Oseraient-t-ils se délecter de compter les amateurs d’orge et de péquet écroulés dans les caniveaux ? Faire le sinistre décompte des blessés dans les hôpitaux  quand pétillent les feux de la fête ?

 

Non, bien sûr que non… C’est qu’à Louvain-la-Neuve ceux qui se bagarrent, ceux qui boivent de l’alcool plus que de raison sont jeunes et que les jeunes -c’est bien connu- doivent être au-dessus de ces bassesses et ces vicissitudes ! Finalement, on attendrait d’eux qu’ils soient meilleurs que les adultes qui les éduquent et les chérissent…

 

De tous temps, les adultes ont toujours estimé que la génération qui les suit est plus violente, moins respectueuse, plus agressive que celle à laquelle ils appartiennent ! L’histoire démontre pourtant qu’il n’en est rien et que les enfants et les jeunes ne font que participer, à la place qu’on leur laisse, à un monde sur lequel ils n’exercent aucun pouvoir. Le regard accusateur et moralisateur que les adultes portent trop  souvent sur les jeunes les empêche d’exister pleinement. Ils feraient mieux quelques fois de se retourner sur leur propre manière d’être et de vivre en société : sans doute auraient-ils l’honnêteté de reconnaître que, malgré la maturité qui est leur apanage, leurs conduites ne sont pas toujours exemplaires…